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lecumeetlesjours
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10 janvier 2009

UN REPAS DE FAMILLE

       1, 2, 3, 4, 5, 6...Je perds le compte. Reprenons... 7, 8, 9... 12 personnes. 12 personnes assises autour de cette grande table pour ce repas de famille ! Et, bien sûr, qui a préparé à manger, qui va servir et, pour finir, se taper cette vaisselle monstrueuse ? C'est maman et moi ! Ras-le-bol d'être au service de ces gens que je déteste, parce que maman a décidé, une fois pour toutes, que ses frères, ses soeurs et leurs enfants, c'est sacré.

       Chez nous, les repas de famille, c'est tous les jours et, même, souvent, deux fois par jour. D'ailleurs, ma petite soeur et moi, nous avons appelé la maison: « Jasmin 10, Restaurant à toute heure , 7j/7 ». C'est vrai que la bouffe, ici, ça relève de la pathologie: je suis sûre qu'un psy y trouverait son bonheur.

        Moi, je n'en peux plus des oncles, tantes, cousins et cousines qui squattent notre salon, s'installent dans ma chambre, fouillent parfois dans mes affaires ou, même, lisent mon courrier. Non pas que j'en reçoive beaucoup, mais le peu que j'ai, j'y tiens, il est à moi et personne d'autre n'a le droit d'y toucher. Est-ce que je lis leur courrier, moi ? Mais, ce que je dis ou pense, tout le monde s'en fout .

          La semaine dernière, c'était le pompon: un véritable déferlement! Même maman qui d'habitude est béate devant ses frères et soeurs, semblait affolée. C'est vrai qu'improviser un repas pour dix-huit personnes, ça relève de l'exploit. Eh bien, tiens-toi bien, mon journal adoré, elle y est arrivée ! Avec l'aide de qui ? Oui, tu l'as deviné: la mienne ! Sous prétexte que je suis l'aînée, tout me tombe dessus: « Lave les pommes de terre, coupe les frites, mets la table ». Et puis quoi encore ? Peut-être, faire une danse du ventre pour distraire la galerie !

           Pendant ce temps, personne n'a bougé le petit doigt. : ils étaient tous assis, le cul vissé sur la chaise, occupés à papoter, à s'admirer mutuellement, contents d'eux et de leur progéniture, le tout dans un boucan du feu de Dieu ! Non, mais quels connards !

          Je les ai observés pendant tout le repas, en train de bâfrer comme des porcs: ça me donne envie de vomir ou de devenir anorexique ! Je voudrais les voir crever d'une énorme indigestion, tu sais comme dans le film de Marco Ferreri « La grande bouffe ». D'ailleurs, s'il les avait connus, ils les aurait certainement embauchés !

             Hier, maman t'a trouvé et t'a lu. J'ai reçu une magistrale paire de gifles.

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